L'art de voyager au Tibet

une histoire de caravanes sur la Route du Thé

LE TIBET voit se succéder dans les années d’avant-guerre des explorateurs et aventuriers de grande classe qui n’imaginent pas voyager avec une intendance sans laquelle ils ne pourraient se faire respecter par les chefs des féodalités locales.

La Caravane Liotard met ses pas dans ceux des explorateurs qui risquaient leur vie dans des contrées hostiles, mais avec style.

Voyager oui

mais avec style & élégance

AINSI, lorsque l’explorateur austro-américain du National Geographic Joseph Rock se déplaçait, il transportait une importante intendance chargée sur une caravane de vingt-six mules et dix-sept hommes de main et il ne voyageait jamais sans sa vaisselle, sa bibliothèque, son mobilier et jusqu’à sa baignoire! Un type d’expédition inspiré de l’époque victorienne où il faisait bon parcourir mers et continents en costume de tweed, et traverser jungles, déserts et montagnes avec des caisses de brandy. Dans ces contrées aussi fascinantes qu’inhospitalières, les caravanes nécessitaient hommes de main, armes, dogues tibétains pour se défendre des attaques de bandits. En 1940, l’infortuné Liotard fut tué dans une embuscade sur un col du Kham.

voyager est un art

féérie d'un campement

DANS LA VEINE DE CES EXPLORATEURS et d’autres encore : Dutreuil de Rhins, Bonvalot, le prince Henri d’Orléans, le commandant d’Ollone, Bacot, Ward, Hedin, Prjevalski… la Caravane Liotard veut ressusciter l’élégance de ces voyages d’exploration : tentes Bell, tapis, mobilier, vaisselle, vins français, cuisiniers… Voyager est un Art, voici la féerie d’un campement pour prendre la première place des plus belles nuits d’étoiles.

à la mémoire de Louis Liotard

l'explorateur du Kham

LA MISSION LIOTARD est dédiée à la mémoire de Louis Liotard, explorateur et géographe français qui, avec son confrère André Guibaut, entreprit, entre 1936 et 1940, d’explorer et de cartographier ces régions des Marches Tibétaines. En 1936-37, ils remontent la Saluen, traversant le terrible pays lissou, et sont prisonniers durant un hiver, dans la vallée de Dimaluo. Hôtes des pères des Missions Étrangères en poste à Bahang Lu avec qui ils partagent durant plusieurs mois l’âpreté et la solitude de leur vie.

En 1940, se dirigeant vers l’inhospitalier pays Golok’s au Sichuan au nord de Kanding, Liotard est tué dans une embuscade tendue pars des tibétains. Le récit de ces expéditions a été merveilleusement retranscrit par André Guibaut dans ses livres Missions Perdues au Tibet et Ngolo-Setas.

La légendaire tente Sibley Bell

la reine des tentes sur le Toit du Monde

LA TENTE SIBLEY OU BELL a été conçue par Henry Hopkins Sibley s’inspirant des tipis indiens d’Amérique du Nord. Il breveta son projet en 1858 et devait percevoir 5 dollars par tente fabriquée mais, lors du déclenchement de la guerre de sécession, il adhéra à l’armée des états confédérés, perdant ainsi l’ensemble de ses droits. L’armée nordiste fabriqua plus de 44,000 tentes grâce aux caractéristiques fonctionnelles et résistantes, tandis que Sibley poursuivait une vie d’aventure. La légende était née !

Les pas de Joseph Rock hantent encore les paysages traversés par les caravanes

Joseph Rock notre inspirateur

Les campements de légende conçus par la Caravane Liotard avec mobilier et tentes spacieuses en Canvas ne serait rappeler ceux des explorateurs du siècle dernier, tel le botaniste austro-américain du National Geographic, Joseph Francis Rock, qui vécut presque trente ans dans ce pays de cocagne que sont Les Marches Tibétaines.

Rock : l'homme de la situation

Joseph Rock était d’origine autrichienne, il émigra en 1905 en Amérique où il se fit naturaliser. C’était un autodidacte, il apprit lui-même la botanique, qui, après un détour par le Siam, le fit venir dans ces confins de la Chine. Par la suite, si on étale toutes ses cartes en éventail, on découvre qu’il fut entre autres journaliste, photographe, médecin, ethnologue, cartographe, ornithologue, écrivain… Il parlait le tibétain, le naxi et le chinois. Rock fut « l’homme de la situation » au bon endroit et au bon moment. Lorsque Rock se déplaçait, avec son intendance, c’était une incroyable caravane! Sur une des photos, on le voit entouré de «ses vingt-six mules et ses dix-sept hommes, accompagnés de cent quatre-vingt-dix soldats armés de fusils». Rock précise, «vous avez besoin de montrer que vous êtes quelqu’un d’important pour pouvoir survivre dans ce monde sauvage.»

Quel est donc le charme redoutable de ce pays étrange où toujours sont retournés ceux qui l’avaient une fois entrevu ?

Campements & caravanes

sur la Route du Thé

QUEL EST DONC le charme redoutable de ce pays étrange où toujours sont retournés ceux qui l’avaient une fois entrevu ? On arrive dans des déserts glacés, si hauts qu’ils ne semblent plus appartenir à la terre ; on escalade des montagnes affreuses, chaos d’abîmes noirs et de sommets blancs qui baignent dans le froid absolu du ciel. Jacques Bacot, Le Tibet révolté.

La philosophie

Pour atteindre et apprécier ces décors où les éléments n’ont jamais été assagis, la caravane traditionnelle (mules, lourdes tentes, intendance…) reste la mieux appropriée.

Des tentes solides

Les tentes Bell ont été conçues pour résister aux vents soutenus et l’épaisseur de leur toile en Canvas isole efficacement ses hôtes des rigueurs climatiques des hauts-plateaux, comme l’a prouvé sa longue carrière !

À l'épreuve du froid

Contre les injures du froid, la Caravane Liotard équipe de plus leurs tentes de chauffages qui dédaignent neige et nuits glacées à 4,000 m.

Sur la Route du Thé

La Caravane Liotard reprend ainsi la tradition muletière pluri-millénaire telle qu’elle était pratiquée par les caravanes commerciales de la Route du Thé dans les marches tibétaines au Yunnan, au Sichuan et sur les hauts-plateaux jusqu’à Lhassa.